C’est en gesticulant qu’on devient conférencier gesticulant
C’est à l’occasion des 7èmes Rencontres MouSTIC 2013 (Mise en Oeuvre des Usages Sociaux & Sociétaux des TIC) qui se sont déroulées du 27 au 29 mars 20013 sur le campus SupAgro Montpellier, que j’ai essayé de “gesticuler” pour la première fois devant un public.
Ayant eu l’occasion de participer à la première édition de ces Rencontres en 2005 dans les locaux de l’ECM Kawenga, c’est avec plaisir que j’ai répondu à l’invitation d’Outils-Réseaux qui a repris le flambeau de cette organisation, portée par un collectif d’acteurs locaux.
Prévu pour faire une intervention, et ayant débuté la formation “Monte ta conf’ “, j’ai eu l’idée saugrenue d’évoquer la possibilité de faire une conférence gesticulée. La balle a été reprise au bond par les organisateurs, et ce qui devait être un test devant un petit groupe dans un atelier participatif est devenu une présentation en plénière dans un amphi, du fait du désistement d’un des intervenants !
J’ai beaucoup appris de cette première immersion dans le vif du sujet, et j’ai compris qu’il fallait que je bosse résolument davantage pour tenir la distance.
Merci aux premiers participants et à leurs retours encourageants et pleins d’enseignements.
Pour voir la vidéo mise en ligne sur DailyMotion : http://dai.ly/x1683hv
L’antagonisme entre compétition et coopération serait-il le moteur de l’histoire ?
Baptisée “Séance d’échauffement didactique”, ce premier essai a sollicité largement la participation active du public, afin qu’il ne s’endorme pas dans cette conférence placée juste après le déjeuner.
En voici un extrait :
Au 19e siècle, DARWIN n’est pas le seul savant à mettre en avant la compétition, le combat, la lutte … MARX développe aussi un modèle d’explication de l’évolution des structures politiques, économiques et sociales à travers les époques basé sur une métaphore mécanique : celle du moteur.
La lutte des classes serait selon lui le moteur de l’histoire, même si vous n’avez jamais lu « Das Kapital » vous avez au moins retenu la formule choc.
Si je peux me permettre de retoucher légèrement la métaphore de Karl … Je dirais que le moteur de l’histoire n’est pas un moteur à explosion mais un moteur à contradictions. Et que pour faire marcher ce moteur, on peut l’alimenter avec une grande variété de carburants : lutte des classes, mais aussi, racisme, esclavagisme, colonialisme, sexisme, … Olympisme …
Le 19e siècle a été riche en savants et intellectuels dont les théories ont marqué les générations futures. A côté du succès qu’ont connu les travaux d’un DARWIN ou d’un MARX, d’autres hypothèses toutes aussi brillantes sont tombées injustement dans les oubliettes de l’histoire.
J’aimerais vous faire partager une découverte que j’ai faite il y a quelques semaines à peine en préparant cette séance d’échauffement didactique, il s’agit des travaux d’un théoricien injustement méconnu, je veux parler de PIOTR ALEXEIEVITCH KROPOTKINE.
Comme les consonances de son nom vous le laisse présumer, KROPOTKINE est russe, il était géographe et il était aussi anarchiste … ce qui constitue trois handicaps sérieux pour passer à la postérité, lorsqu’on prétend réviser les thèse des darwinistes sur l’évolution, en défendant l’idée qu’il existe un autre facteur d’évolution des espèces que la compétition, qu’il désigne sous le nom d’ENTRAIDE.
Pour lire la prise de notes effectuée en direct, incluant la bibliographie associée à cette conférence :
http://moustic.info/2013/wakka.php?wiki=SyntheseConferenceGesticulee