inspiré de "Pour faire le portrait d'un oiseau" de Jacques Prévert

Pour faire une conf’ gesticulée
Prendre d’abord un cube.
Puis sur chacune des 6 faces,
Écrire ensuite :
Quelque chose d’important,
Quelque chose de sensé,
Quelque chose qui parle de soi,
Quelque chose de poétique,
Quelque chose qui parle à tous-tes,
Quelque chose de politique.

Tirer ensuite quelques fils
De votre vie perso,
De vos expériences
Professionnelles ou militantes.
Tresser ces fils bien alternés
Jusqu’à obtenir un scoubidou.
Vous pouvez respirer un coup.

Parfois les idées arrivent vite …
Mais elles peuvent aussi bien mettre de longs mois.
Ne pas se décourager.
Repérer quelques ilots pour s’abriter,
Un archipel
Auquel le récit pourra s’accrocher.
La vitesse ou la lenteur de l’arrivée des idées
N’ayant aucun rapport
Avec la réussite de la conf’.

Quand les idées arrivent,
(Si si, je vous jure, elles arrivent en flux)
Garder son calme.
Noter tout ce qui vient.
On ne sait pas, ça peut toujours servir.
Puis,
Aligner une à une les idées,
Structurer patiemment le propos,
Jusqu’à former le squelette
de votre intervention.

Chercher ensuite la conclusion,
En choisissant la plus belle de vos idées,
La plus signifiante
Pour le public.
Ce sera votre tarmac,
Votre terrain d’atterrissage
Politique, comme le dit Franck Lepage.

 

Et puis attendre que le téléphone se décide à sonner.
Si le téléphone ne sonne pas,
C’est mauvais signe.
Signe que la conférence est inachevée.
Mais s’il sonne c’est bon signe,
Signe que vous pouvez jouer.
Alors faites taire doucement votre peur,
Et partagez intensément ce moment bonheur.

 

Philippe Cazeneuve, février 2018

Pour faire une conf gesticulée

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