TIc#TAC, le Temps c’est de l’Argent

Conférence gesticulée

Une plongée dans l’accélération du temps, avec l’urbaniste Paul Virilio et le sociologue Harmut Rosa, pour comprendre l’impact des technologies numériques sur nos rythmes de vie et ses conséquences environnementales.

Plus il y a de technos … Plus ça va vite … Plus on gagne du temps … et moins on en a !!!

Une « conférence gesticulée » ? C’est un spectacle, mais ce n’est pas du théâtre…
C’est une conférence, mais ce n’est pas un exposé ! C’est un outil d’Éducation Populaire pour amorcer une réflexion critique et politique sur une question de société.

Publics

de 15 à 99 ans

Durée : 1h30

Échanges avec le public inclus

SCOP Vent Debout

Création 2013

Stage Monte ta conf’ animé par Franck Lepage (SCOP Vent Debout )

A vos marques … Prêt … partez !

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La grande accélération de l’Anthropocène

Conférence gesticulée "TIC#TAC, le Temps c'est de l'Argent" de Philippe CAZENEUVE


L’information et la finance, qui opèrent à l’échelle du monde en quelques fractions de secondes, (…) ne sont plus susceptibles d’être maitrisées politiquement et même en partie juridiquement. Les individus et les États nationaux sont devenus trop lents pour la vitesse de transaction de la modernité mondialisée : la culture, la politique, le droit ne peuvent plus suivre la cadence des évolutions actuelles.

Hartmut Rosa, Accélération. Une critique sociale du temps, 2010.

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Temps passé sur les écrans

Pr G.Nius

Nous sommes face à un paradoxe, plus les écrans se multiplient, plus ils sont riquiqui … mais le temps passé sur les écrans lui ne cesse d’augmenter.
Au début nous étions captivés par les écrans, maintenant nous sommes devenus captifs.

ça se termine comme dans un film

Philippe

Il y a deux types de liens : les liens qui nous lient, qui nous attachent, qui font de nous des prisonniers … et ceux qui nous relient à d’autres et nous permettent de nous libérer de notre solitude.​

Libres de nos usages …. ou esclaves des écrans ?

Aujourd’hui, beaucoup de jeunes pensent savoir utiliser les écrans… mais en fait ignorent qu’ils·elles sont utilisés par les écrans.

Ou plus exactement par « les loups » qui se cachent derrière les écrans : les GAFA ou autres grand groupes constituant des monopoles plus puissants que les plus grands états.

à propos

Philippe Cazeneuve

35 ans *

A été coureur de 100 m, éducateur sportif, ceinture noire de sociologie, scénariste de logiciels éducatifs, didacticien des sciences, ingénieur pédagogique, réducteur de fracture numérique, formateur-conseil, conférencier … avant que l’art de la parole gesticulée ne le saisisse en plein vol !

Il propose des conférences gesticulées qui questionnent nos usages numériques :

* d’expérience !

Philippe

CV & Expérience sur


Viadeo

Savoir en actes

Association d’Éducation Permanente créée en 2013 dont l’objet est de :

  • Questionner les usages des technologies,
  • Développer un regard citoyen critique,
  • Diffuser recherches et initiatives au service de la transformation sociale.

Co- organise depuis 2017 avec les MJC de Lyon & environs, le Festival de conférences gesticulées Agitons nos idées !!!

Les contenus abordés

institution

Réglement & cadre légal

  • Les Conditions Générales d’Utilisation (CGU) :
    Cliquer sur Ok, c’est comme signer un contrat.
  • Le Réglement Général pour la Protection des Données (RGPD) :
    Majorité numérique à 15 ans.
  • Droit à l’image et respect de la vie privée
    (Code Civil – art. 9)
pictos_euro

Économie du numérique

  • Captation de l’attention :
    des applications et des jeux conçus pour être addictifs
  • Monétisation des données personnelles :
    Si c’est gratuit, c’est toi le produit !
  • Économie collaborative :
    Ce qui est à toi est à moi

    Économie du partage :
    Ce qui est à moi est à toi.
stetoscope

Réglement & cadre légal

  • Surcharge cognitive :
    notre cerveau n’est pas multi- tâches un contrat.
  • Capacité de concentration :
    diminue avec la pratique intense des écrans (Bruno Patino)
  • Troubles du sommeil :
    La lumière bleue des écrans stimule fortement les récepteurs de la rétine et dérègle l’horloge biologique.
pictos_ecran

éducation et parentalité

  • Définir un cadre ensemble :
    Pas d’écrans dans les chambres, ni pendant les repas
  • Se fixer des objectifs :
    Si je passe 1h devant l’écran, je fais 1h d’activité physique
  • Poser des limites :
    Il y a un âge pour tout (Serge Tisseron)

Ce qu’en pensent les publics

Présenté d’une façon amusante, permet d’emmagasiner un savoir pointu, fouillé, qui m’a paru assimilable malgré sa complexité.
ClothildeBrest (29)
Une performance d’acteur riche en apport d’informations pluridisciplinaires et didactiques grâce à des jeux interactifs avec les spectateurs.
PierreMédiathèque de Riom (63)
Les mots sont justes, simples de compréhension, provocateurs pour que le public soit toujours à l’écoute !
HélèneCentre social La Carnière – Saint-Priest (69)
Le fait que cette conférence soit «jouée», la rend bien plus vivante qu’un cours théorique. Les références historiques et les anecdotes impliquent la participation du public et permettent de s’instruire en se distrayant !
Jean-Luc Médiathèque de Mérignac (33)
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Foire aux questions

J’ai passé 30 ans de ma vie professionnelle à accompagner le développement des technologies de l’information et de la communication, dans l’éducation et la formation, dans la sphère du travail, puis auprès du grand public.
Militant d’un Internet citoyen et non marchand à la fin des années 90, je ne me retrouve pas dans la privatisation actuelle du Net qui s’opère au profit de sociétés monopolistiques : Google, Apple, Facebook, Amazon, …
La lecture du livre du sociologue allemand Hartmut Rosa sur l’Accélération du temps a été un déclic. Il met en lumière un paradoxe : plus il y a de technos, plus ça va vite, plus on devrait gagner du temps … mais moins on en a ! J’ai eu envie d’attirer l’attention sur la nécessité de trouver à ces technologies envahissantes, une place équilibrée dans nos vies et dans notre société.

Même si d’autres facteurs influent, le développement technologique, et en particulier dans le domaine du numérique, joue un rôle prépondérant. Lorsqu’un courrier arrivait par voie postale dans une entreprise, on disposait de deux jours pour répondre. Avec le fax, il fallait répondre avant le lendemain, avec le mail dans les heures qui suivent, avec les textos dans la minute !
Tout comme les performances des ordinateurs, le nombre de messages qui transitent par les réseaux, la quantité de données stockées sous forme numérique, le volume de transactions financières opérées sur les bourses mondiales … connaissent des croissances exponentielles. Au point, que l’humain a en partie perdu le contrôle de la technologie, qui semble « s’auto-accroitre en suivant sa propre logique », comme le prévoyait déjà Jacques Ellul dans les années 70.

On peut avoir recours à des solutions individuelles : siester, méditer, marcher, … mais si ces « bulles de décélération » contribuent à notre équilibre, elles agissent comme des soupapes … qui permettent au système de continuer à perdurer. Il y a le risque que les individus qui résistent moins bien à la pression croissante soient culpabilisés (« tu es mal organisé.e, tu gères mal ton temps … »). L’exigence de productivité ne cesse d’augmenter pour celles et ceux qui ont un emploi, lesquels seront de moins en moins nombreux à l’avenir, car l’automatisation accélérée par l’omniprésence du numérique dans notre quotidien nécessitera moins de main d’oeuvre.
Les solutions efficaces dans la durée sont collectives : organisation du travail, organisation des temps de vie, modèles économiques alternatifs appréciant la plus-value d’un projet autrement qu’avec des critères financiers.

Il court, il court …

Et cric ! Et crac ! Le conte est terminé !

Bravo d’avoir été jusqu’ici !

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« L’information et la finance, qui opèrent à l’échelle du monde en quelques fractions de secondes, (…) ne sont plus susceptibles d’être maitrisées politiquement et même en partie juridiquement. Les individus et les États nationaux sont devenus trop lents pour la vitesse de transaction de la modernité mondialisée : la culture, la politique, le droit ne peuvent plus suivre la cadence des évolutions actuelles. » ,
Harmut ROSA
Harmut ROSAAccélération. Une critique sociale du temps, 2010.
« Dès que nous introduisons la notion du temps, nous plongeons dans le capitalisme, fondé sur l’accumulation des biens (…)  Le capitalisme est un système infantile qui refuse de grandir et de vieillir. Il maintient les hommes dans l’enfance, dans l’insatiabilité.
Nous voulons en faire toujours plus dans le travail, nous voulons consommer toujours davantage.
Les hommes (…) cherchent à rendre le temps de plus en plus élastique, à l’allonger. C’est cela le rendement : faire en une heure ce que l’on faisait en un jour, en une minute ce que l’on faisait en une heure, etc. »
Bernard MARIS
Bernard MARISMagazine l’Hebdo (CH) , 2006
« Être, c’est avoir, dit le système. Et le piège consiste en ce que celui qui a le plus désire le plus, et que tout compte fait, les personnes finissent par appartenir aux choses et à travailler à leurs ordres.
Le modèle de vie qui aujourd’hui s’impose à l’échelle universelle, convertit le temps en une ressource économique toujours plus rare et plus chère (…).
Mais qui est maître du temps ? »
« L’automobile, le téléviseur, la vidéo, l’ordinateur personnel, le téléphone portable et autres contremarques du bonheur, conçus pour gagner du temps ou pour passer le temps, s’approprient le temps.
L’automobile par exemple, dispose non seulement de l’espace urbain mais aussi du temps humain. En théorie, elle sert à économiser le temps, mais en réalité elle le dévore. Une bonne partie du temps de travail sert à payer le transport vers le travail, qui d’ailleurs engloutit toujours plus de temps, à cause des embouteillages.
Eduardo GALEANO
Eduardo GALEANOLe Monde Diplomatique, 1991
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